Thème 3 : Consommation et sobriété
A consommer avec modération” : vers une société de la sobriété ?
Cette crise nous fait expérimenter un moment de confinement, où notre consommation est limitée à son strict nécessaire. Pour le pire, car nous restreignons nos plaisirs quotidiens. Mais aussi, pour le meilleur car notre empreinte carbone diminue durablement depuis le début de la crise et nous réapprenons à distinguer l’essentiel du superflu.
Notre modèle de société qui pousse au consumérisme et au gaspillage à outrance n’est pas compatible avec l’urgence environnementale. Nous devons tendre vers une « sobriété heureuse » dans nos modes de consommation. Plus respectueuse de la nature, cette consommation vertueuse sera bénéfique en matière de santé et de climat.
Pour cela, les consommateurs que nous sommes doivent avoir un accès total et transparent à l’information sur les biens qu’ils consomment. Nous pouvons réduire notre dépendance à la publicité qui nous pousse à adopter des comportements d’acheteurs compulsifs. Une production plus locale, plus saisonnière, peut nous permettre de réduire notre dépendance aux aléas des échanges internationaux.
Ces nouveaux modes de consommation passeront par une politique volontariste de promotion d’une agriculture locale, en circuits-courts qui peut nous permettre de renforcer notre souveraineté alimentaire. La consommation de viande peut être réduite par une éducation à l’alimentation végétarienne dans toutes les restaurations collectives. Cette nouvelle alimentation permettrait de lutter contre la « malbouffe ».
Il convient d’encourager les modes de production moins consommateurs d’espaces naturels, agricoles et forestiers, pour préserver les fonctionnalités des écosystèmes. Une nouvelle forme de consommation doit naître, il faut tourner la page de notre société ultra-consumériste. Elle adviendra grâce à des politiques publiques volontaristes mais aussi, par la prise de conscience individuelle et la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous. Changer notre façon de consommer sera un nouvel effort absolument indispensable pour éviter les crises qui viennent.
Comment passer d’une agriculture intensive et productiviste à une agriculture locale et vivrière ? Comment inciter les consommateurs à consommer des produits responsables à bas carbone ? Comment passer d’une société fondée sur la production-consommation-destruction à une société du réemploi et du zéro-déchets ?
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