Thème 10 : Bien-commun

“Notre richesse est invisible” : comment mieux mesurer le bien commun ?

Nous ne sommes aujourd’hui pas capables de mesurer, ni la véritable évolution de la crise sanitaire, ni ses impacts à court, moyen et long terme sur la société. Nos indicateurs de “bonne santé” collective datent effectivement d’un autre temps. Ils se fondent sur la croissance, la productivité, le déficit et la dette. Mettre en place un nouveau modèle plus durable et solidaire s’appuie sur une remise en question totale de nos critères de performance actuelle.

Malgré la crise financière mondiale de 2008, les mêmes règles donnant la priorité à la rentabilité financière et à l’accumulation du capital, au détriment de l’humain, de la planète, du développement de nos services publics, de l’emploi, et de la promotion de systèmes financiers durables ont continué à s’appliquer.

Considérer la crise sanitaire actuelle comme la cause d’une crise économique, reviendrait à oublier que le modèle de développement promu depuis longtemps, qui aggrave la mauvaise répartition des richesses créées dans un système économique mondial hyper connecté, posait déjà depuis des années le risque d’une nouvelle crise mondiale.

L’épidémie du Coronavirus montre davantage les limites de ce modèle de développement. Cette situation nous rappelle l’importance des 17 objectifs de développement durable et de la synergie qu’ils prônent entre le social, l’économie et l’environnement.  

Ils peuvent constituer un cadre universel reconnu par 193 Etats et proposent un ensemble d’indicateurs malheureusement encore ignorés dans la réalisation et l’évaluation de nos politiques publiques. A l’heure actuelle, la réussite d’une économie reste principalement évaluée par sa production sans prendre en compte des aspects plus essentiels de la richesse d’une nation : durabilité, résilience de ses territoires aux effets du réchauffement climatique, accès aux biens communs, équité, santé et bien-être, niveau d’éducation.

Quels indicateurs semblent-les plus pertinents ? Comment les prendre en compte dans nos politiques publiques ?

Qu’en pensez-vous ? Propositions abouties, références documentaires, commentaires, ressentis... : toutes vos réactions sont les bienvenues.